SOPK et acné : causes et traitements

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Publié le 30 mai 2023
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Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une maladie endocrinienne qui affecte environ 10% des femmes en âge de procréer, bien que sa prévalence puisse varier entre 5% et 20% selon les sources. Ce déséquilibre hormonal d'origine ovarienne et/ou centrale perturbe le cycle féminin et entraîne plusieurs symptômes. Parmi les symptômes couramment observés chez les femmes atteintes du SOPK, on compte les troubles de l'ovulation, l'infertilité, l'hirsutisme, l'acné, l'hyperandrogénie et le syndrome métabolique.

Je suis Maxime de Love Your Nutrition, spécialiste du SOPK. Grâce à des années de recherche et d'études scientifiques, je vous propose des solutions basées sur des données scientifiques solides. Si vous souffrez du syndrome des ovaires polykystiques, je suis là pour vous offrir des coachings et des accompagnements personnalisés adaptés à vos besoins.

Dans cet article, nous nous concentrerons spécifiquement sur l'acné, un symptôme problématique du SOPK qui a un impact significatif sur la qualité de vie des femmes touchées. L'identification de l'acné liée au SOPK peut parfois être difficile, car il faut la distinguer de l'acné naturelle. Nous explorerons donc les caractéristiques et les différences entre ces deux types d'acné.

Quel est le lien entre le SOPK et l’acné ?

Disclaimer : Cette partie est destinée à décrire le lien qui unit ce symptôme à cette pathologie féminine ! Il ne s’agit pas d’un protocole ou des conseils pour traiter naturellement votre acné !

L’acné est un fléau courant que subit l’être humain durant sa puberté et son adolescence ! Pour certaines raisons, ce fléau continue de sévir à l’âge adulte. Pour les femmes, dans le monde, une maladie peut être responsable du caractère persistant de l’acné : il s’agit du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).

Comment apparaît un bouton ?

L’apparition globale de l’acné chez les Hommes vient d’une prolifération bactérienne et d’une inflammation au sein des cellules pilo-sébacés. Le développement des comédons ouvert ou fermé (point noir ou point blanc respectivement) sont dus à une production excessive de sébum, de kératinocytes et de mélanines. 

Le développement des bouchons hyperkératinocytes provient d’un changement hormonal durant la puberté et est donc vécu par une immense majorité des êtres humains. L’augmentation du sébum liée à une production trop importante d’androgène est aussi mise en avant dans la pathogénèse de l’acné notamment car une bactérie, Propionibacterium acnes (P.acnes) vivant dans ces cellules, se nourrit du sébum riche en lipide (gras) créant ainsi une inflammation (1)

Surproduction de sébum

Il est bien connu que l’augmentation excessive de sébum est souvent fréquente via une production excessive d’androgène ! Une des conséquences, qui est aussi un facteur de diagnostic du SOPK, est la présence d’une hyperandrogénie. En d’autres mots, une production excessive d’androgène d’après les fameux critères de Rotterdam établis en 2003 (2).

Acné et SOPK : que disent les études ?

Il existe bien une prévalence de l’acné dans le cadre du SOPK. Environ la moitié des femmes en SOPK souffre d’acné ce qui représente un risque 1,6 fois plus grand que les femmes non SOPK (3). Ces chiffres sont, cependant, les plus élevés de la littérature et sont probablement surestimés via un défaut de méthodologie. Il faut donc les prendre avec des pincettes et considérer que bien que l’acné soit un symptôme clinique, il n’est pas aussi fréquent qu’on pourrait le penser. Cette même étude précise que les données antérieures convergent plutôt vers une prévalence de 16 à 25% d’acné.

L’acné : un symptôme prédicateur du SOPK ?

Selon certaines données, l’acné pourrait être utilisée comme prédicateur du SOPK chez les femmes. Une étude cas témoin a comparé 2 groupes de 123 femmes acnéiques et non acnéiques pour déterminer la prévalence du SOPK. Dans le groupe des femmes ayant de l’acné, 51,2% des femmes ont été diagnostiquées avec un SOPK tandis que dans le groupe témoin sans acné, seulement 6,2% des femmes avaient un SOPK (4).

La prévalence de l’acné dans le SOPK est certes élevée mais raisonnable comme démontré antérieurement (16 à 25%) mais aussi par l’AE-SOPK (Société d’excès d’androgène et du SOPK). Ils estiment une prévalence allant de 20 à 40% de l’acné (5). En considérant la prévalence de divers autres symptômes comme l’hyperandrogénie, l’irrégularité menstruelle ou l’hirsutisme, l’acné n’est pas le prédicateur principal qui doit alerter les femmes pour déterminer si elles ont bien un SOPK.

Quels traitements et solutions pour se débarrasser de l’acné SOPK ?

Important : Les traitements ne peuvent être prescrits que par un médecin et nécessitent un suivi médical ! Ne pas les consommer sans conseil et/ou surveillance médicale.

Les traitements naturels, ou non, de l’acné ne diffèrent pas si vous avez un SOPK. Certes, l’acné peut être présente via une hyperandrogénie mais ce n’est pas constamment le cas. Il est tout à fait possible d’avoir de l’acné sans présenter de preuve biologique d’hyperandrogénie. Dans cette partie, nous allons voir quels sont les traitements et solutions les plus couramment utilisés pour traiter l’acné !

L’ISOTRETINOINE (roaccutan, curacne, etc.)

Il s’agit d’un médicament assez connu pouvant moduler l’inflammation et la libération de sébum des glandes sébacées. Son efficacité est, certes, bien établie mais les effets secondaires peuvent être problématiques et très indésirables allant des maux de tête, aux yeux secs en passant par une détérioration des lipides sanguins etc… (6).

SPIRONOLACTONE

C’est un médicament assez connu également pour le traitement de l’acné. Cependant en 2003, une revue de littérature Cochrane (un organisme fiable dans l’ensemble) suggère un cruel manque de donné pour conclure quoi que ce soit sur l’utilisation de la spironolactone comme traitement de l’acné ! En 2009, un update de la revue Cochrane suggère qu’il n’y a pas de preuve de l’efficacité de ce traitement dans l’acné (7) ! Plus tard, en 2017, une revue systématique aborde la question de l’effet de ce médicament dans l’acné chez les femmes. Les résultats semblent légèrement positifs à des doses de 200mg cependant la revue est d’une qualité assez médiocre (8). On ne peut pas vraiment compter sur ces résultats d’autant plus quand on sait qu’une autre revue systématique de 2022 ne soutient pas non plus son efficacité ! 

En effet, il semblerait que la spironolactone soit protectrice sur le système vasculaire et bénéfique pour diminuer la testostérone et donc les potentiels effets cliniques néanmoins, un manque de donné ne permet pas de conclure que c’est efficace pour l’acné (9) !

METFORMINE

La metformine est un médicament connu dans une autre maladie :le diabète. Il s’agit d’un traitement ayant pour objectif une régulation de la glycémie et ainsi soi-disant favoriser une perte de poids ! 

Dans la cadre du SOPK, ce traitement est aussi étudié via son interaction avec la glycémie. Il semblerait que la Metformine soit efficace comme traitement seul ou adjuvant (en association avec d’autres traitements) pour l’acné car il agit sur la régulation de la glycémie et de certains androgènes (10). Cependant, le papier scientifique a mélangé des études de diverses qualités et de divers types, les groupes témoins ont utilisés divers médicaments ou un placebo ce qui rend la qualité légèrement plus faible. Même chose concernant le caractère adjuvant qui mentionne potentiellement une synergie entre deux médicaments plutôt que la présence d’un effet seul et distinct de la metformine !

La pilule : un traitement efficace contre l’acné ?

La contraception orale est un sujet sensible chez les femmes et fera l’objet de futurs articles. En ce qui concerne l’acné, l’INSERM met en avant la pilule pour ses effets antiandrogènes ce qui contribuerait à diminuer les symptômes cliniques comme l’hirsutisme ou l’acné mais est-ce exact ? En 2012, l’organisme de la Cochrane mentionne 31 essaies sur plus de 12000 femmes en comparant des contraceptifs oraux combinés (COC) avec, soit, un placebo, soit, un autre COC ! Il s’agit déjà d’un update d’une revue de 2009 avec 6 essaies supplémentaires. Il semblerait que la comparaison par placebo montre une efficacité de la pilule pour les lésions inflammatoires et non inflammatoires tandis que la comparaison des différents COC se solde par un effet bénéfique général mais sans différence cohérente et significative en fonction du contraceptif utilisé (11).

Une autre revue de 2016 résume également les effets des COC sur l’acné en utilisant la revue Cochrane et d’autres études pour conclure que c’est également efficace. Cependant, il semblerait finalement que l’efficacité dépende du progestatif utilisé dans la pilule contrairement à ce qui avait été indiqué précédemment. De plus, l’utilisation des contraceptifs a des avantages indéniables mais également des inconvénients/risques et des contres indications selon certains profils de femmes (12) (Je vous laisserai voir cela avec votre médecin/endocrinologue).

L’alimentation pour le SOPK : ce que dit la science

Il est utile de rappeler que l’alimentation dans le cadre du SOPK est la première chose à mettre en application via ses bénéfices et son action sur certains aspects de la physio-pathologie. 

L’objectif étant de lutter contre l’acné, il serait logique d’agir sur les causes de ce symptôme clinique ! Une des potentielles causes étant l’hyperandrogénie, les mesures diététiques seront surtout en faveur de 2 piliers :

  • Lutter contre l’inflammation en général.
  • Lutter contre l’augmentation excessive des androgènes

Il existe plusieurs moyens de soutenir ces 2 piliers néanmoins je ne mettrais en avant ici qu’un seul moyen car il s’agit du plus significatif et il agit sur les 2 en même temps ! C’est LA PERTE DE MASSE GRASSE.

Comment la perte de masse grasse agit sur l’acné ? 

Cela peut vous paraître surprenant et pourtant nous savons depuis assez longtemps maintenant que la perte d’une partie de son poids corporel (supérieure à 5%) explique une diminution de l’hyperandrogénie chez les femmes obèses en SOPK (13) ! Pour les femmes ne présentant ni surpoids, ni masse grasse élevée, ni obésité, la littérature mentionne qu’elles ont beaucoup moins de risque d’avoir des symptômes cliniques d’hyperandrogénie.

Une écrasante majorité de la littérature tend vers le fait que la perte de poids OU que le fait de ne pas être en surpoids/obésité est un facteur important et significatif sur les symptômes ainsi que sur les taux d’androgènes ! Pour ne citer qu’une seule revue, la perte de poids liée à la modification du style de vie entraîne une diminution de l’insuline et de la testostérone libre (14) ! Concernant la testostérone totale, 50% des études montrent des effets positifs et 50% des effets neutres donc ça reste incertain ! Ces faits sont soutenus par énormément de conclusions issues de diverses revues jusqu’en 2021 !

Perdre du poids efficacement en cas de SOPK

Comme vous le savez probablement, la perte de poids et le poids corporel sont modulables via un déficit calorique, c’est donc une stratégie primordiale pour les femmes SOPK ayant un léger surpoids, un taux de masse grasse élevée ou de l’obésité. Cependant, il est essentiel de souligner l'importance d'un suivi diététique professionnel pour atteindre ces objectifs de manière efficace.

Un suivi diététique personnalisé permet d'optimiser les choix alimentaires, de créer un plan nutritionnel adapté aux besoins spécifiques de chaque individu et d'éviter les erreurs courantes qui peuvent entraver les progrès. En travaillant avec un professionnel qualifié, vous bénéficierez d'une approche ciblée et individualisée, vous permettant ainsi d'économiser du temps et d'être plus efficace dans vos actions.

Le suivi diététique vous permettra d'apprendre les bonnes pratiques en matière d'alimentation, de comprendre les besoins nutritionnels spécifiques liés au SOPK et de recevoir un soutien personnalisé tout au long de votre parcours. En combinant une alimentation équilibrée, des choix alimentaires adaptés et un suivi professionnel, vous maximiserez vos chances de réussir votre objectif de perte de poids de manière saine et durable.

Doit-on arrêter les produits laitiers en cas de SOPK ?

Au-delà des diverses solutions que l’alimentation peut amener, un point retient mon attention et celle des femmes en général : LES PRODUITS LAITIERS ! Cette catégorie alimentaire dans le cadre du SOPK a déjà été abordée dans un précédent article "Vivre son SOPK au naturel" que je vous invite à consulter.

Que nous dit la science ?

En ce qui concerne l’acné et les produits laitiers, que nous dit la science ? Plusieurs études trouvent une association légère entre la consommation de produit laitier ou de lait avec l’acné (15) (16) néanmoins, les problèmes méthodologiques des études sont très nombreux. De plus, il ne s’agit pas d’une causalité mais bien d’une association, il est donc impossible de savoir si l’abstention de leur consommation permet une réduction de la prévalence de l’acné par manque de donnée et de qualité ! Par exemple, dans une étude, la consommation de lait est associée à une acné modérée mais absolument pas à de l’acné légère (16) ce qui est une observation relativement étrange ! Dans cette même étude, on voit aussi que les fruits et les légumes sont associés positivement à l’acné ce qui n’a aucun sens. S’ajoute à cela qu’il y a une surestimation probable car si un seul aliment était associé à l’acné, toute l’étude l’était également. Dans une étude qui analysait 4 types de lait, seulement le lait écrémé avait une association positive mais pas les 3 autres laits, les chercheurs auraient du le prendre en considération mais l’étude a été classée comme positivement associé dans l’ensemble ce qui gonfle les résultats des associations positives entre les produits laitiers et l’acné sans justification valable.

Un autre problème est que l’acné était auto-déclaré et ne reposait pas sur des critères dermatologiques précis dans une étude sur 80.000 adolescents et jeunes adultes avec une prévalence allant de 7 à 89% (17). Avec une telle hétérogénéité, impossible de conclure quoi que ce soit en sachant que les questionnaires sur leur alimentation variaient d’une étude à l’autre.

En 2018, une étude cherchant un lien de causalité entre le lait et l’acné est menée via une randomisation mendélienne (Statistique technique utilisée par des épidémiologistes génétiques pour déterminer les effets causaux, par exemple, si un biomarqueur influence réellement le risque d’une maladie ou s’il s’agit juste d’une association statistique). Il s’avère que le lait n’est pas la cause de l’apparition de l’acné car aucune association causale n’a été retrouvée (18) !

Pour conclure : Vous comprenez en quoi la méthodologie pose vraiment problème via les divers exemples, Il existe des associations légères mais nous savons que le lait n’est pas la cause de l’acné. Il est impossible de dire si le fait de ne pas consommer de produits laitiers permet une diminution de l’acné. Au regard des données actuelles, il ne serait pas choquant de diminuer sa consommation de produits laitiers dans le but d’espérer un effet positif sur l’acné. Néanmoins cela ne veut pas dire que votre acné diminuera nécessairement ni que c’est une recommandation sure !

Les compléments alimentaires : entre marketing & vérité !

Disclaimer : Les compléments dans cet article sont abordés en diététique donc par voie orale ! Ne pas confondre avec les applications purement dermatologiques avec l’utilisation d’un traitement topique qui peuvent montrer des résultats différents.

Les compléments sont un véritable business. Depuis peu, on voit des compléments spéciaux maladies sur des plateformes et le SOPK en fait partie ! Malheureusement comme toujours, entre les allégations santé, les arnaques et la réalité, il y a un monde !

Glutamine

Par exemple, la glutamine, une substance décrite comme étant bénéfique pour l’acné chez certains vendeurs. Pourtant aucune étude, à ce jour, n’a étudié les effets d’une supplémentation en glutamine pour le SOPK et encore moins dans le cadre d’un symptôme clinique comme l’acné ! La seule étude se retrouve sur des rats SOPK de 85g avec une prise de glutamine pour analyser les concentrations de la DHEA (hormone androgène). C’est donc absolument hors sujet. Même dans l’hypothèse ou l’étude rapporte des effets bénéfiques sur la DHEA, ce n’est pas chez l’humain, ce n’est pas un symptôme clinique et ce n’est pas reproductible. En effet, il n’y a qu’une seule étude, ce qui signifie qu’on ne peut pas avoir de consensus ni de conclusion (19).

Le curcuma et l’acné

Comme vous l’avez probablement compris, nombres de professionnels de santé tentent de diminuer l’acné par la diminution de l’inflammation qui caractérise ce symptôme clinique. Cependant, cela mène à des dérives comme l’utilisation du curcuma alors qu’aucune preuve n’étaye son utilité dans l’acné ! Une revue systématique d’étude clinique de 2016 a évalué l’effet du curcuma sur la santé de la peau. En ce qui concerne l’acné, la revue ne mentionne qu’une seule étude avec énormément de défauts et sur cinquante sujets.

L’étude mélange l’utilisation oral et topique du curcuma ce qui pourrait ne pas poser de problème cependant le groupe placebo est constitué de 1 seule et unique personne… De plus, le curcuma utilisé est enrichi en poivre noir qui améliore sa biodisponibilité ce qui n’est pas cas de la plupart des compléments alimentaires. N’oublions pas également que le dosage n’était pas mentionné ce qui empêche littéralement toute recommandation sur l’utilisation du curcuma oral (20) ! Aucune preuve sérieuse ni bien menée ne donne pour recommandation l’utilisation du curcuma pour lutter contre l’acné !

Parlons de la NAC : utile en cas de SOPK ?

Pour continuer d’illustrer le propos entre marketing et réalité, je vais parler de la NAC (Nacetylcysteine) qui est un sujet assez complexe. La NAC est réputée pour être un antioxydant puissant et donc pour favoriser la diminution de l’inflammation et du stress oxydatif. Cela ne donne cependant pas la réponse que nous cherchons, est-elle utile contre l’acné dans le cadre du SOPK ?

En réalité, il existe peu de grosse étude sur le sujet. Malheureusement une étude, souvent mise en avant et reprise dans plusieurs revues dermatologiques, conclut que la NAC est efficace concernant l’acné dans une population générale. Mais il s’agit d’une seule et unique étude et la NAC était utilisée sous forme de gel topique ce qui n’a rien à voir avec la prise d’un traitement oral. Dans le cadre du SOPK, il est impossible de savoir si la NAC est bénéfique pour les raisons suivantes :

  • En 2015, une méta-analyse et revue systématique d’études contrôlées randomisées critique est menée pour savoir si l’utilisation de la N-acetylcysteine dans le SOPK est pertinente dans l’ensemble ! Les données pour l’acné n’ont pas été significatives par rapport au placebo ou à la metformine.De plus, la mise en place d’une méta-analyse pour l’acné comme variable clinique n’a pas pu se faire en raison d’une trop faible puissance statistique (manque de sujet), l’ignorance concernant le % de sujet ayant de l’acné ainsi que la variation de la mesure de l’acné d’une étude à l’autre (21) ! Sur la base de cette méta-analyse, la NAC n’est donc pas recommandable par probabilité d’effet neutre et par manque de données qualitatives.
  • En 2021, Mardani et al, se sont concentrés sur les études cliniques d’utilisation de la NAC dans le cadre de l’acné. Ils ont consacré une partie pour le SOPK et résumé les diverses études cliniques. Toutes les études cliniques de la précédente méta-analyse étaient prises en compte. En effet, on constate qu’il y avait un manque considérable de sujet (10 sur une étude et 2 sur une autre…) tandis que pour le reste des études, le nombre n’était même pas connu. Ils ont inclus les études cliniques de 2014 à 2021 et bien qu’elles auraient pu être intéressante via leur résultat potentiellement positif, la NAC n’était qu’un adjuvant en combinaison avec un traitement médical ou avec d’autres solutions anti-oxydantes (cocktail puissant de subtance anti-oxydante) par conséquent, nous sommes dans l’incapacité de connaître l’effet réel de la N-acetylcysteine. Bien que l’étude conclue que c’est potentiellement utile, elle précise que d’autres études sont nécessaires pour prouver ses effets (22).

Comment bien se supplémenter ?

Certains compléments sont potentiellement intéressants mais demandent une lecture approfondie de la littérature et doivent s’inscrire dans un protocole diététique particulier ! La prise de complément est donc à personnaliser en fonction du profil, de la sévérité et de la diète globale mais aussi en fonction du traitement médical !

BIBLIOGRAPHIE : 

1 - Knutsen-Larson S, Dawson AL, Dunnick CA, Dellavalle RP. Acne vulgaris: pathogenesis, treatment, and needs assessment. Dermatol Clin. 2012 Jan;30(1):99-106, viii-ix. doi: 10.1016/j.det.2011.09.001. Epub 2011 Oct 21. PMID: 22117871.

2 - Rotterdam ESHRE/ASRM-Sponsored PCOS consensus workshop group. Revised 2003 consensus on diagnostic criteria and long-term health risks related to polycystic ovary syndrome (PCOS). Hum Reprod. 2004 Jan;19(1):41-7. doi: 10.1093/humrep/deh098. PMID: 14688154.

3 -   Ramezani Tehrani F, Behboudi-Gandevani S, Bidhendi Yarandi R, Saei Ghare Naz M, Carmina E. Prevalence of acne vulgaris among women with polycystic ovary syndrome: a systemic review and meta-analysis. Gynecol Endocrinol. 2021 May;37(5):392-405. doi: 10.1080/09513590.2020.1859474. Epub 2020 Dec 23. PMID: 33355023.

4 - Maluki AH. The frequency of polycystic ovary syndrome in females with resistant acne vulgaris. J Cosmet Dermatol. 2010 Jun;9(2):142-8. doi: 10.1111/j.1473-2165.2010.00500.x. PMID: 20618560.

5 - Azziz R, Carmina E, Dewailly D, Diamanti-Kandarakis E, Escobar-Morreale HF, Futterweit W, Janssen OE, Legro RS, Norman RJ, Taylor AE, Witchel SF; Task Force on the Phenotype of the Polycystic Ovary Syndrome of The Androgen Excess and PCOS Society. The Androgen Excess and PCOS Society criteria for the polycystic ovary syndrome: the complete task force report. Fertil Steril. 2009 Feb;91(2):456-88. doi: 10.1016/j.fertnstert.2008.06.035. Epub 2008 Oct 23. PMID: 18950759.

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9 - Rajashekar S, Giri Ravindran S, Kakarla M, Ausaja Gambo M, Yousri Salama M, Haidar Ismail N, Tavalla P, Uppal P, Mohammed SA, Hamid P. Spironolactone Versus Oral Contraceptive Pills in the Treatment of Adolescent Polycystic Ovarian Syndrome: A Systematic Review. Cureus. 2022 May 25;14(5):e25340. doi: 10.7759/cureus.25340. PMID: 35774693; PMCID: PMC9236646.

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16 - Dai R, Hua W, Chen W, Xiong L, Li L. The effect of milk consumption on acne: a meta-analysis of observational studies. J Eur Acad Dermatol Venereol. 2018 Dec;32(12):2244-2253. doi: 10.1111/jdv.15204. Epub 2018 Sep 5. PMID: 30079512.

17 - Juhl CR, Bergholdt HKM, Miller IM, Jemec GBE, Kanters JK, Ellervik C. Dairy Intake and Acne Vulgaris: A Systematic Review and Meta-Analysis of 78,529 Children, Adolescents, and Young Adults. Nutrients. 2018 Aug 9;10(8):1049. doi: 10.3390/nu10081049. PMID: 30096883; PMCID: PMC6115795.

18 - Juhl CR, Bergholdt HKM, Miller IM, Jemec GBE, Kanters JK, Ellervik C. Lactase Persistence, Milk Intake, and Adult Acne: A Mendelian Randomization Study of 20,416 Danish Adults. Nutrients. 2018 Aug 8;10(8):1041. doi: 10.3390/nu10081041. PMID: 30096803; PMCID: PMC6115808.

19 - Wu G, Hu X, Ding J, Yang J. The effect of glutamine on Dehydroepiandrosterone-induced polycystic ovary syndrome rats. J Ovarian Res. 2020 May 9;13(1):57. doi: 10.1186/s13048-020-00650-7. PMID: 32386521; PMCID: PMC7211337.

20 - Vaughn AR, Branum A, Sivamani RK. Effects of Turmeric (Curcuma longa) on Skin Health: A Systematic Review of the Clinical Evidence. Phytother Res. 2016 Aug;30(8):1243-64. doi: 10.1002/ptr.5640. Epub 2016 May 23. PMID: 27213821.

21 - Thakker D, Raval A, Patel I, Walia R. N-acetylcysteine for polycystic ovary syndrome: a systematic review and meta-analysis of randomized controlled clinical trials. Obstet Gynecol Int. 2015;2015:817849. doi: 10.1155/2015/817849. Epub 2015 Jan 8. PMID: 25653680; PMCID: PMC4306416.

22 - Mardani N, Mozafarpoor S, Goodarzi A, Nikkhah F. A systematic review of N-acetylcysteine for treatment of acne vulgaris and acne-related associations and consequences: Focus on clinical studies. Dermatol Ther. 2021 May;34(3):e14915. doi: 10.1111/dth.14915. Epub 2021 Mar 18. PMID: 33629414.

Maxime de Love Your Nutrition : L'expert SOPK

Dans cet article, Maxime de Love Your Nutrition, coach en nutrition et expert en SOPK, vous propose des conseils et des informations précieuses pour gérer votre syndrome des ovaires polykystiques. Formé à la lecture de la littérature scientifique, Maxime est passionné par l'aide qu'il peut apporter aux femmes atteintes de ce syndrome. Il propose des accompagnements personnalisés. Si vous avez besoin de soutien et de conseils nutritionnels pour gérer votre SOPK, n'hésitez pas à faire appel à ses services. Maxime est là pour vous soutenir et vous aider à améliorer votre mode de vie et votre santé de manière durable.
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