Tout savoir sur la libido à l'arrêt de la pilule

Florette & Maëlle
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Publié le 14 février 2022
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Mis à jour le 24 janvier 2024

Lorsque l’on demande à certaines femmes qui ont arrêté la pilule, quels sont les effets positifs remarqués, beaucoup d’entre elles citent le retour de la libido. Et pourtant… si on en fait un article c’est certainement car la réponse n’est pas si simple : arrêt pilule = retour de la libido.

Dans les faits, on se rend compte que certaines femmes ne notent pas de retour de libido en post pilule. Cela génère souvent beaucoup de frustration, car c’est parfois un point sur lequel il y a beaucoup d’attentes.

Nous y dédions un article car aujourd’hui le sujet de la libido à l’arrêt de la pilule est un point assez sensible pour de nombreuses personnes. Arrivant jusqu’à causer un point d’inconfort au sein de certains couples. Également, une source de souffrance pour certaines femmes qui peuvent se sentir “démunies”, voire "anormales".

Pour faciliter la compréhension pour la suite de la lecture de cet article et éviter de faire des phrases à rallonge. Le terme “rapports sexuels”, englobera à la fois des rapports sexuels pénétrants et/ou non pénétrants et :

  • qu’ils soient partagés seule (donc plutôt associé à la masturbation) ;
  • ou qu’ils soient partagés avec une ou plusieurs personnes.

La libido, ce qu'il faut savoir

Les mécanismes du désir, avec et sans pilule

Pourquoi je n'ai pas de libido sous pilule ?

La libido : un lien avec le taux de testostérone ?

Sous pilule, le taux de testostérone est relativement bas. En fait, une partie des pilules et notamment les pilules dites “anti-acné” (Diane 35, Jasmine, Jasminelle…) font baisser considérablement le taux de testostérone. Pour une raison simple : c’est aussi ça qui leur permet d’avoir un impact au niveau de l’acné, en réduisant la production de sébum. Moins de testostérone = production de sébum moindre également. 

À noter que toutes les pilules ne font pas autant baisser le taux de testostérone que les pilules dites “anti-acné”. Ce qui peut expliquer aussi certaines différences entre les pilules.

Moins bonne lubrification vaginale

Un autre point intéressant à relever est le fait que la prise de la pilule a tendance à rendre la lubrification vaginale moins importante. En effet, la production de glaire cervicale, habituellement variable au fil du cycle, a normalement un intérêt tout particulier pour la lubrification vaginale. Ce qui aide aussi à rendre les rapports sexuels plus agréables. Le lien avec la libido est, ici, plus subtil. Mais : moins bonne lubrification vaginale = rapports moins agréables = plaisir moins intense > potentielle réticence aux rapports sexuels > impact sur la libido. Tous ces petits points sont à prendre en considération.

“Le manque de libido c’est dans votre tête”

Qui n’a jamais entendu cette phrase sous pilule en parlant de ça avec un gynécologue ? Pourtant, dans les faits, en reprenant les points évoqués précédemment, le manque de libido sous pilule peut quand même s’expliquer un minimum. Mais à la place, on préférera généralement vous dire que c’est dans votre tête, que vous devriez peut-être songer à changer de compagnon, ou encore que… c’est comme ça, et alors ?

Donc, si l’on en croit les points précédents, l’arrêt de la pilule signe forcément le retour de la libido, n’est-ce pas ? 

Retour de la libido post pilule

Attentes : retour de la libido à l'arrêt de la pilule

En arrêtant la pilule, on s’attend du coup à une remontée fulgurante de la libido. Grâce au retour de la testostérone à un taux plus adéquat et une production de glaire cervicale aussi de retour.

Comme le reste de nos hormones sexuelles, le taux de testostérone varie au cours du cycle menstruel. Il atteint un pic autour de l’ovulation : instinct reproducteur oblige ! Cela dit, on peut aussi noter un désir sexuel accru en période menstruelle.

Concernant la glaire cervicale, c’est idem. Sa texture varie au long du cycle et elle devient filante/glissante autour de la période d’ovulation, ce qui peut aussi avoir un lien avec le désir sexuel en cette période du cycle. Mais ce n’est pas l'unique facteur, car en période menstruelle la glaire cervicale n’a généralement pas la même texture et cela n’empêche pas d’avoir un désir sexuel plus présent.

De façon globale, ces indicateurs disons théoriques, peuvent nous laisser penser que la libido remonte en arrêtant la pilule et puis fin de l’histoire.

Réalité : je n'ai pas de libido post pilule

Passé ce constat très focalisé sur la théorie, dans les faits, c’est toujours plus nuancé. En effet, en arrêtant la pilule, de nombreuses femmes se retrouvent confrontées à une réalité… leur libido ne semble pas plus présente. Voire pire, elle est encore moins présente que sous pilule. 

Pour les personnes avec lesquelles nous avons déjà eu l’occasion d’en parler, les mots employés sont souvent très forts, et très lourds de reproches envers elle-même.

  • démunies
  • pas “normale”
  • frustrée
  • “manque de confiance en soi”
  • culpabilité

La libido : un sujet pluriel

Quand on parle de libido, on a juste l’impression de parler de désir sexuel. D’ailleurs, la définition du L’Internaute en témoigne.

Libido, nom féminin : instinct, désir sexuel. Dans un sens du coup, très biologique, presque animal, lié à la reproduction.

Alors qu’en réalité, c’est un sujet qui en amène bien d’autres. On ne peut guère considérer la libido uniquement dans un sens purement “biologique”. 

Point de vue psychologique (société, rapport à soi…)

Les attentes d’une sexualité normée

Le paradoxe avec la sexualité, c’est qu’elle est censée être épanouie et ça doit couler de source. Mais en même temps, il ne faut pas trop en parler et rester discret à son sujet. Bon, ici on grossit les traits mais c’est un peu ça.

Il y a un genre de “manuel de bonne conduite” de la sexualité : fréquence des rapports, fréquence de la masturbation, bonne ou mauvaise façon de faire… Ce qui ajoute sans cesse une forme de pression ou une propension à la comparaison.

Et même si on a l’impression d’en être loin, on en est bien proche. Souvent, dans un couple, si la libido se fait un peu trop absente, la culpabilité arrive. On compte les jours entre les rapports pour se rassurer, ou au contraire s’en alerter. Et souvent, on culpabilise en se disant que “l’autre”, soit le partenaire, va trouver qu’il n’y en a pas assez. Car on est entouré de normes qui semblent inconsciemment dicter la façon dont doit se dérouler notre vie sexuelle.

Mais la première question à se poser vraiment, c’est… En quoi MA libido m’affecte MOI ?

Rapport à soi, estime de soi

Oui parce que si on est en couple, on a facilement tendance à reporter notre attention sur son partenaire.

  • Que doit-il penser de tout ça ?
  • Qu’attend-il de moi ?
  • Me fait-il des reproches assumés, ou des reproches sous-entendus ?
  • Est-ce que ça lui pose réellement problème, ou est-ce qu’il s’en fout ?

Bref, en général on se fait beaucoup de souci pour son partenaire et sur ce qu’il pourrait penser. D’autant que crever l'abcès et créer un véritable échange bienveillant autour de ce sujet n’est pas forcément chose aisée. 

Alors qu’en réalité, la première question serait plutôt : qu’est-ce que moi j’en pense de ce désir sexuel que je considère, à cette période de ma vie, sur cet instant donné, comme pas forcément très présent ?

Est-ce que MOI ça me rend triste ?

Est-ce que MOI ça me rend mal à l’aise ?

Est-ce que MOI ça me manque profondément, ou est-ce que je me conditionne à ce que cela me manque par rapport à cette “norme sexuelle” ? 

Et ça nous amène souvent à découler sur… son espace mental et sur l’estime de soi. On en reparle plus bas dans cet article dans les solutions pour augmenter sa libido.

Point de vue santé (déséquilibre hormonal…)

A l’arrêt de la pilule, le corps fait face à un déséquilibre hormonal, avant que les choses finissent par se stabiliser. Pendant cette période, il est possible que la libido soit impactée (mais ce n’est pas forcément le cas). 

Ainsi, certaines femmes remarquent une libido nettement supérieure, dès l’arrêt de la pilule. Pour d’autres, c’est beaucoup plus nuancé, voire la libido semble existante.

Pourquoi ? Car le déséquilibre hormonal peut impacter négativement le désir sexuel. Ce n’est pas forcément par manque pur de testostérone mais ça pourrait être lié au chamboulement global. Quand l’une ou l’autre de nos hormones est déséquilibrée, cela peut avoir un impact global sur l’organisme.

Par ailleurs, si l’arrêt de la pilule en lui-même est source de stress, de doutes, que tu te poses beaucoup de questions. Cela peut entretenir une forme de stress latent, qui lui-même ne jouera certainement pas en faveur de la partie désir sexuel. Comme si tu n’avais juste pas “l’espace mental de te préoccuper de ça”. Ce qui nous renvoie au point précédent.

Libido en fonction du cycle

J'ai plus de libidos pendant l'ovulation

Les phases du cycle menstruel peuvent aussi avoir un net impact au niveau de la libido. Et pour cause, d’un point de vue strictement biologique, nous sommes des êtres de reproduction. Pendant la phase fertile, c’est aussi le moment où, techniquement, le taux de testostérone connaît un pic. Raison pour laquelle cette phase ovulatoire peut être accompagnée par un désir sexuel marqué (plus ou moins selon les femmes, selon les périodes de la vie, etc).

J'ai plus de libidos pendant mes règles

Pour certaines personnes, la libido peut être plus importante durant la phase menstruelle (ou juste avant, ou juste après). Cela pourrait s’expliquer entre autres, par le fait que la testostérone reste l’hormone la plus “élevée” à ce moment-là du cycle. Tandis que toutes les autres chutes drastiquement (déclenchant les règles). 

On peut aussi y voir un aspect plus psychologique, à savoir que cette phase du cycle est généralement associée (consciemment ou inconsciemment) à une phase où il n’est pas possible de tomber enceinte. Cet aspect pourrait avoir un impact sur le désir sexuel, car les rapports à ce moment-là seraient psychologiquement associés à moins de risque de grossesse. Ceci reste de l’ordre de la supposition.

En bref, il est tout à fait normal que la libido fluctue en fonction de son cycle menstruel. Certaines personnes nous ont partagé le fait que cela leur posait quelques soucis dans leur couple. Du fait que le partenaire masculin, ne vivant pas les mêmes fluctuations, avait du mal à comprendre. Dans ce cas, on te renvoie plus bas dans la partie “Comment en parler avec son partenaire”.

Comment augmenter sa libido ? Quelles solutions ?

Chercher l’équilibre global de l’organisme pour l’équilibre hormonal et booster sa libido

Chercher à rétablir l’équilibre hormonal global sera un des points clés à l’arrêt de la pilule. Autant pour la libido que pour le reste de façon générale. Le corps peut avoir besoin de temps pour retrouver une certaine stabilité. 

Cela peut prendre plusieurs mois et c’est aussi normal. La transition ne peut se faire en seulement quelques semaines.

L’idée est aussi de faire en sorte que les différentes phases du cycle soient plus claires et bien marquées. Plus elles seront marquées, et donc stabilisées, plus les sensations reliées à ces phases pourront aussi être mieux ressenties. Par exemple : la montée de testostérone pendant la phase ovulatoire pouvant amener à une libido plus élevée.

Comment savoir que j'ai un déséquilibre hormonal ?

Les signaux qui peuvent t’indiquer que l’équilibre hormonal n’est pas encore rétabli :

  • ovulations très irrégulières
  • phase lutéale (deuxième phase du cycle) plutôt courte : inférieure à 8 jours
  • règles abondantes
  • SPM très marqué (niveau physique mais aussi psycho-émotionnel)

Le temps peut faire son affaire pour rétablir l’équilibre du cycle. Néanmoins, nous te conseillons toujours de passer par certains ajustements d’hygiène de vie afin de faciliter ce retour d’un cycle apaisé. Cela peut aussi éviter de laisser certains déséquilibres prendre plus d’ampleur. Voici nos ressources pour t’accompagner à retrouver un cycle apaisé :

Des plantes pour booster la libido ?

On a certainement tous déjà entendu parler du gingembre comme aphrodisiaque… Mais bon, dans la vraie vie, et au-delà des rumeurs, peut-on vraiment compter dessus ? 😂

Si certaines plantes sont réputées (sur internet) pour booster la libido : maca, gingembre, schisandra. Il ne faut quand même pas partir bille en tête en se disant qu’une complémentation avec ces plantes va réellement avoir un impact sur la libido.

Que faut-il regarder alors ?

Cela ne veut pas dire que ces plantes n’ont aucun intérêt. Au contraire, la maca par exemple est une plante d’origine péruvienne qui est très nutritive et très intéressante pour le soutien de l’organisme. Un peu comme une béquille pour accompagner le corps dans des moments plus difficiles. Sauf que, il faut toujours prendre en considération plusieurs paramètres. 

  • La qualité de la plante (pour la maca en l'occurrence elle se consomme sous forme de poudre car ça ressemble à un tubercule)  
  • La posologie : ce qu’on oublie souvent de dire c’est que pour bénéficier des propriétés des plantes telles qu’elles sont mises en avant dans leur pays d’origine, il faut en consommer comme elle l’est dans le pays d’origine. À savoir : en grande quantité (pour la maca en l’occurence). Ce qui revient assez cher dans la pratique. Des petites gélules vendues sur internet ou en magasin bio ne représentent pas grand-chose de concret. En gros, la plupart des labos et des marques vont utiliser les propriétés de ces plantes pour leur aspect marketing, mais dans les faits cela ne peut absolument pas rivaliser avec leur usage traditionnel.
  • La provenance : utiliser une plante qui vient de très loin et en plus dans les posologies qui seraient vraiment intéressantes, revient à une forme de catastrophe pour le porte monnaie et pour l’environnement. Peut-être même aussi au niveau social et humain. Plus un produit est plébiscité, plus il est probable que cela s’accompagne par des grosses inégalités (entre exploitants, fournisseurs et acheteurs).

L'utilisation des plantes pour booster sa libido : est-ce vraiment utile ?

Clairement, tu l’auras compris, ici on ne fait absolument pas la promo de ce genre d’usage de plantes, pour une raison assez simple… Avant de s’en remettre aux plantes, il y a déjà ÉNORMÉMENT de paramètres sur lesquels on peut essayer de travailler.

Certaines plantes plus locales comme l’ortie peuvent cependant être intéressantes en soutien par exemple. L’ortie fonctionne un peu comme les plantes adaptogènes (qui sont généralement des plantes asiatiques).

L’ortie étant une plante très nutritive et reminéralisante, son usage peut s’avérer pertinent chez certaines personnes, en période de stress, de déséquilibre hormonal, de ressources affaiblies. Tu peux te la procurer chez Nutripure.

Pour l’utilisation d’un protocole en partie à base de plantes, tu peux te tourner vers un professionnel pour établir un plan d’action qui te correspond.

Travail sur soi au niveau psycho émotionnel (estime de soi, confiance en soi)

Entre libido et charge mentale

Voici un petit échantillon non exhaustif de questions qui peuvent permettre de voir à quel point la notion de libido est inhérente à plein d’autres éléments :

  • Ai-je l’impression de porter une grosse charge mentale ?
  • Est-ce qu’en ce moment je me sens débordée / fatiguée ?
  • Ai-je suffisamment d’espace mental actuellement ?
  • Est-ce que je me sens épanouie dans mon travail ?
  • Quand je suis en repos, est-ce que, je prends du temps pour moi ou est-ce que je suis juste accaparée par les tâches du quotidien (ménage, repas, courses…) ?
  • Avoir des rapports sexuels en ce moment, serait comme avoir à cocher une case de plus sur une to-do liste déjà bien remplie ?
  • Comment je me sens dans mon corps ?
  • Est-ce que je me trouve “pas assez” ?
  • Est-ce que la façon dont je considère mon corps est beaucoup alimentée par des reproches, du jugement, de la comparaison ?

C’est toujours le paradoxe dans une vie où il faut être partout : active et épanouie dans son travail, cultiver des relations riches, faire attention à son impact écologique, faire attention à ce que l’on consomme… BREF, la liste peut être longue à l’infinie et la charge mentale pèse de plus en plus lourd.  

Tous ces éléments s’accumulent et nous amènent parfois à s’éloigner de soi, plus qu’à s’en rapprocher. À force de s’éparpiller, on en oublie l’essentiel : ce qui nous fait réellement du bien et ce dont on a vraiment besoin. D’un point de vue très simple finalement. Et faire le travail de revenir à l’essentiel pour chérir l’essentiel et respecter ce qui nous fait du bien est un travail très progressif. Le but n’est pas d’alourdir encore la charge mentale avec une injonction supplémentaire.

Quelques pistes pour t’aider à aller plus loin :

Voici quelques pistes de contenus qui peuvent t’aider à entamer un cheminement à ton rythme, si tu le souhaites et quand tu le souhaites :

Développement de soi, de façon générale

Développement de soi, partie sexo :

Le suivi de cycle : boost de confiance en soi

Notre terrain de jeu favori c’est l’observation du cycle. Pratiquer le suivi de cycle, c’est s’autoriser un vrai shot de confiance en soi. Et en termes de libido à l'arrêt de la pilule (ou non), ça peut aussi avoir un impact non négligeable.

L’observation du cycle consiste à savoir dans quelle phase de ton cycle tu te trouves en sachant analyser les indices que ton corps t’envoie. Au fil du cycle, certains signaux se manifestent et/ou peuvent être observés : température, glaire cervicale, ressentis/émotions. Tous ces éléments sont de véritables pépites pour te permettre de comprendre où tu te situes dans ton cycle.

Au-delà de l’aspect “premier degré” de l’observation, cela te permet aussi d’apprendre à voir ton corps autrement. Ça force au respect de voir tout ce qui peut se passer au cours du cycle menstruel. Rien n’est fait au hasard et les signaux que ton corps t’envoie sont puissants. Ce sont de vraies clés pour apprendre à mieux te connaître.

Mieux tu te connais, plus tu prends confiance en toi et en ton corps. Plus tu apprends à le regarder avec amour et bienveillance, plus tu peux entretenir cette notion de désir sexuel. 

Tu cultives d’abord ce désir sexuel pour toi, ensuite tu peux choisir de le partager. 

C’est aussi relatif à cette notion de s’aimer soi-même pour pouvoir aimer tout court. S’accorder du temps, s’accorder de l’importance. Pour en savoir plus sur le suivi de cycle, découvre comment intégrer le suivi de cycle.

Comment aborder le sujet avec son partenaire 

Comme on l’a déjà mentionné précédemment, parler de libido c’est parfois aborder le sujet épineux de celle-ci au sein de la relation de couple. Pour beaucoup de personnes, il y a derrière ce sujet, une émotion contrôlée par la peur et par la frustration. La peur de ce que l’autre peut en penser, de ce dont l’autre aurait besoin. Il s’agit parfois de simples suppositions, car le sujet n’est pas abordé clairement au sein de la relation. En revanche, il s’agit parfois de reproches ouverts, auquel cas on te renvoie à la dernière partie de cet article “Le respect”.

Les professionnels pour être guidée

Avant de faire le point avec son partenaire, il y a peut-être déjà la notion d’accepter de faire le point avec soi. Le but n’est pas forcément de tomber dans les reproches ou le “transfert” de culpabilité. Ce qui globalement pourrait mener à encore plus d’incompréhension et à une discussion plutôt fermée.

Si parler de sexualité est quelque chose qui te rend inconfortable, pourquoi ne pas essayer de te diriger vers un professionnel. Un.e sexothérapeuthe, un psychologue ou un coach, afin de pouvoir aborder le sujet de façon plus détachée que si on le faisait en face de son partenaire. Si tu sens que la discussion à ce sujet n’est pas compliquée pour toi mais que tu ne sais simplement pas par quel bout aborder les choses. L’aide d’un praticien peut aussi s’avérer salutaire.

Ces professionnels sont spécialement formés pour pouvoir t’accompagner sur ce point, en te guidant étape par étape.

Rendre le sujet moins formel : passer par le jeu

Pour aborder le sujet de façon moins formelle que “Bon, il faut qu’on parle” pourquoi ne pas utiliser un jeu ? Cela peut permettre d’aborder le sujet de la sexualité sous un autre angle.

Il existe notamment le jeu “Ça reste entre nous” version pimentée (version sexo). Le concept de base de ce jeu est d’approfondir les relations. Découvrir leur compte Instagram.

“L'extension "Pimenté" crée un cadre propice à la confidence. Nous sommes souvent hésitants avant de poser des questions qui peuvent très significativement améliorer nos relations intimes. Cette extension aborde ces sujets avec humour et vous permet de découvrir les envies charnelles de votre partenaire de jeu tout en partageant les vôtres. Sans jugement, ce jeu vous permettra de renforcer les liens que vous partagez déjà. Alors mettez-vous à nu !”

Ça reste entre nous

Le respect et le consentement ne sont pas des options

Pour finir, souviens-toi toujours que le respect et le consentement ne sont pas des options. La sexualité, si elle devient un sujet de tensions et de disputes, ne doit pas remettre en question qui tu es TOI. Tu n’es pas le problème, tu n’as pas à porter la charge et/ou la frustration de l’autre à ce sujet. 

Par ailleurs, tu n’as pas à te forcer, tu n’as pas à “faire plaisir”, tu n’as pas à te convaincre “oui pour cette fois”, tu ne dois rien à personne. La notion de consentement, si tu sens qu’elle est remise en question : c’est ta relation entière qui est remise en question. 

Finalement, et pour conclure cet article, ce que nous pouvons t’inviter à faire, c’est de remettre toutes ces informations en perspective par rapport à ta situation et tes besoins. La libido, comme beaucoup de choses dans notre vie, n’a pas vocation à être linéaire. Même si, comme beaucoup de choses aussi, on aimerait qu’elle le soit. Une des premières grandes étapes est certainement de faire la paix avec cette impermanence avant de choisir comment on souhaite agir et quelles choses on souhaite mettre en place pour évoluer sur ce point.

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